jeudi 21 juin 2012


JUSTICE RÉPARATRICE-INCESTE
CSJR DE MONTRÉAL, UN ORGANISME  DÉPASSÉ  et  DANGEREUX  
POUR LES VICTIMES D'INCESTE


Notre expérience de près de deux années à fréquenter le CSJR est concluante. C'est un organisme dépassé sur la question de l'inceste. Le CSJR ne sait comment aborder les victimes de ce crime. Il y a là des gens bons, mais les bonnes intentions pavent l'enfer. Si, comme victime, vous voulez progresser et surtout que vous voulez éviter de retourner en enfer, tenez vous loin du CSJR.

Le plus dangereux dans ce domaine c'est quand on prétend connaître de quoi on parle et qu'on n'est pas capable d'écouter celui ou celle qui porte les conséquences du crime. On veut alors votre bien et même si vous résistez, on le voudra contre vous. C'est le cas de cet organisme.
Contre nous, le CSJR n'a pas hésité à transgresser des lois pour parvenir à ses fins. Ainsi, après nous avoir invité à une exposition d'arts, on a censuré nos œuvres en contrevenant à la loi des droits d'auteurs. Pire, on a cherché à entacher en public notre réputation en nous traitant de malades.

Nous sommes de plus en plus convaincus que là où les victimes ne sont pas en charge des organismes qui veulent les aider, ces organismes doivent être considérés comme dangereux. Un organisme d'aide qui peut soulager vraiment des victimes est un organisme où les spécialistes de tout acabit sont au service des décideurs-victimes. Or le CSJR est malencontreusement dominé par un assemblage d'aumôniers de prison, de criminologues, de bénévoles de la bonne société et de thérapeutes de tout crins. Ce ne sont pas les victimes qui donnent le ton. Elles n'ont leur place dans cet organisme que si elles sont silencieuses.

mardi 19 juin 2012

Justice Réparatrice-Inceste

CSJR Montréal: tenez-vous loin!

Des RDV ( Rencontre Détenus-Victimes) qui pourraient être dangereuses pour des victimes d'inceste



Nous avons  le témoignage d'une personne qui écrit:...mon expérience du CSJR est que la priorité est donnée aux bourreaux en utilisant les victimes comme objets...

Nous avons nous-même été sauvagement agressés au CSJR. Parce que nous dénonçons le tabou qui entoure l'inceste dans la société, on n'a pas hésité à  censurer nos oeuvres, à contrevenir à la loi sur les droits d'auteur au cours d'une exposition faussement appelée Art Libérateur. Plus et incroyable. On a même tenté d'entacher publiquement notre réputation en nous traitant de malades. Le CSJR est un lieu dangereux pour toute victime d'inceste qui parle. On n'y aime que des victimes dinceste obéissantes et silencieuses qui ont "pardonné" ou sont prêtes à le faire. Ce ne sera jamais notre cas. Nous avons plutôt choisi d'éliminer nos agresseurs et leurs complices de nos vies. Nous sommes bien et ne portons pas les problèmes de nos agresseurs ou de leurs complices. Attendre que des agresseurs changent est une stratégie de vie trop souffrante pour nous. Nous en avons fini de cela. Nous souhaitons que le CSJR cesse ses services aux victimes d'inceste car leurs officiers sont manifestement tout à fait incompétents sur ce sujet. Ce sont des gens sous le contrôle du tabou de l'inceste et qui tentent de contrôler les autres par le même biais. Ouf!


Devant ces témoignages troublants, nous avions voulu, dans un dernier spasme de collaboration, contribuer à la réflexion sur ces rencontres RDV. Pour vous situer, sachez que ces Rencontres Détenus-Victimes - RDV- sont animées par des animateurs et qu'une personne Représentant de la Communauté - RDC- accompagne les participants afin de témoigner que la communauté aussi est blessée par le crime. Oh! la la!


Nous avons adressé au président du CSJR qui agit comme RDC dans des RDV regroupant victimes et offenseurs d' inceste, un long texte, savant et fouillé,  qui témoigne de notre expérience comme personne survivante à la violence et à l'inceste. Nous avons fait de même auprès d'une des animatrices qui serait spécialiste d'inceste. Pour vous dire: nous n'avons même pas reçu un accusé de réception. Ni de l'un, ni de l'autre. Ces messieurs dames savent de "cossé que cé" l'inceste. Ils n'ont pas besoin du témoignage de victimes intelligentes, voyez-vous. Ils se suffisent à eux-mêmes. C'est un bien mauvais signe d'être ainsi suffisants devant le crime qui est sans doute le plus complexe et le moins compris qui soit.


Bref, nous vous incitons à vous tenir loin de ces rencontres qui peuvent, à notre point de vue, être très dangereuses pour vous. Le but du CSJR, à notre expérience et selon des témoignages entendus, est de vous faire devenir une victime silencieuse une fois que vous vous êtes livrée en racontant votre histoire.



Voici notre texte:

 Préalable:
 
Comme le terme d'inceste a une signification particulière (union illicite entre adultes consanguins ou apparentés) et qu'il entretien de la confusion par rapport à la situation criminelle dont les caractéristiques spécifiques intergénérationnelles ( adulte-enfant) nous intéressent, nous avons choisi, en accord avec le génie de notre langue, d'utiliser le terme « incestuat » pour désigner l'acte sexuel de la part d'un adulte parent sur un enfant ( on retrouve la désinence at dans des mots comme résultat ou assassinat); les termes « incestueur-incestueuse » pour désigner la personne qui commet cette action; les termes « incestué-incestuée » pour désigner l'enfant ou l'enfante qui la subit. Dans le présent texte, il arrive souvent qu'on utilise le masculin pour parler des deux genres. Ne nous en tenez pas trop rigueur, svp.

NOTRE RÉFLEXION SUR LE RÔLE DU RDC DANS LES RDV 1


Ce rôle doit, à notre avis, se concevoir aux dimensions du crime en question. Mais quelles sont ces dimensions?

1. LA DIMENSION GÉNÉRALE ET LES DIMENSIONS PROPRES AU CRIME DE L'INCESTUAT

La dimension générale ici est celle que comporte tout crime. Une victime a été soumise à une agression contre son propre gré ou son propre intérêt et elle lui laisse des traces de crainte, de ressentiment, de culpabilité, de honte, de dissociation, etc. dans sa psyché et dans son comportement. Cette dimension prévaut aussi pour le crime d'incestuat. Le crime d'incestuat, s'il se distingue des autres crimes par plus d'un aspect, participe à cette dimension générale.

La première dimension propre à l'incestuat - une de celles qui ne se retrouve dans aucun autre crime - est constituée des conséquences particulières de ce crime sur la constitution de l'identité, de la vie affective, émotive, intellectuelle et de la capacité relationnelle de la victime. Voyons voir!

Le crime est commis sur un être en développement. Le crime est commis par des personnes dont l'enfant dépend totalement et dans lesquelles il a dû placer une totale confiance par nécessité absolue. Le crime porte atteinte à son intimité, à son identité, à sa sexualité future, à tout le futur de son être en construction.

On comprend assez facilement que toute la personnalité de la victime sera atteinte dans ces circonstances. Cette première dimension spécifique est aujourd'hui assez facile à concevoir et à accueillir, le droit ayant reconnu la personne de l'enfant, la psychologie fournissant déjà quelques lumières sur les conséquences multiples et multiformes de l'incestuat commis sur lui. ( Maladies de l'identité, de la personnalité, de la confiance en soi, du rapport au corps, du rapport aux autres, de la sexualité : phobies, cauchemars, sentiment d'aliénation à l'égard de son corps, problèmes gastro-intestinaux et génitaux, problèmes reliés à la nudité et aux vêtements, automutilation, toxicomanies, boulimie, anorexie, tendances suicidaires, perfectionnisme, problèmes de contrôle, problèmes de confiance en soi, problèmes de gestion de la colère, problèmes de gérer ses limites, incapacité à dire non, peur d'être envahi, culpabilité envahissante, sentiments de honte, sentiment fréquent d'éclatement de l'unité intérieure, écrasement par le secret, problèmes de mémoire, souvenirs obnubilés, troubles divers de la sexualité, désir de changer de nom, sentiment nécessaire d'invisibilité sociale, personnalité multiple, incapacité de vivre avec son histoire, troubles relationnels, incapacité d'accepter les moments de bonheur... une liste considérable doit ici être ajoutée.)
Notons ici que, au-delà de la dimension personnelle, ce crime présente une dimension sociale particulière et unique en son genre. En effet, le crime est commis par l'incestueur-l'incestueuse dans l'unité sociale de base, la famille; il est commis à l'encontre de l'existence de cette unité familiale; et il est commis sous le couvert du tabou social. Ce dont nous allons parler maintenant puisqu'il ne saurait en être dissocié.

La seconde dimension propre à l'incestuat - une autre de celles qui ne se retrouve dans aucun autre crime - est plus difficile à concevoir et à accueillir. Il s'agit de la dimension sociale du crime de l'incestuat. Cette dimension sociale est caractérisée par le tabou, c'est-à-dire l'interdit fait à tous les membres de la société de parler de ce sujet. Cet interdit conditionne tous les aspects du crime, des conditions favorables pour qu'il soit commis jusqu'à la multiplication des conséquences nocives sur la victime. Le sujet est tabou, tabou à triple tour et de l'évoquer ici est déjà une transgression.

N . B . Cela dit, nous ne voulons pas minimiser le fait que, dans la société, toute victime de crime est entachée du crime qu'elle subit. On est toujours mieux d'avoir été victime d'un « Act of God » que d'un crime humain. Certes. L'orpheline haïtienne du séisme risque même d'être enlevée pour être éduquée par de riches parents d'un pays du nord. Nous gardons précieusement en mémoire le témoignage de Lorraine Berzin qui fait état de cette souffrance d'avoir été entachée par le crime de prise d'otage dont elle a été victime. Toutefois, le tabou particulier qui entoure l'incestuat amplifie cette dimension et crée, nommément, une situation particulière d'ostracisme pour la victime qui irait jusqu'à dénoncer le tabou. Heureusement, Lorraine Berzins et tant d'autres qui témoignent, sont des héros et des héroïnes et ne subissent pas l'ostracisme propre aux victimes de l'incestuat lorsqu'elles osent témoigner du tabou entourant ce crime.

2. COMMENT ABORDER LA DIMENSION SOCIALE DU CRIME DE L'INCESTUAT POUR UN RDC

Tout RDC se demande sans doute au préalable comment il réagit au crime dont il sera question dans les RDV auxquelles il participe. Dans le cas de l'incestuat, cette question est cruciale. Un RDC doit se demander comment il vit lui-même le tabou, cet interdit de parler de l'incestuat; sa réponse est cruciale pour la qualité de l'écoute et de l'accueil qu'il pourra offrir aux victimes. (Incidemment, nous croyons que le tabou, étant par trop intégré et invisible à la conscience, nécessite des outils spécifiques et un accompagnement spécialisé pour être débusqué et neutralisé. Au CSJR, le RDC pourrait éventuellement être formé et accompagné en cette matière pour se préparer à son rôle.)

De plus, il doit nommément comprendre que la victime ne sait peut-être pas bien en parler et n'a pu en parler et être écoutée que dans des circonstances sociales extrêmement rares ( peut-être, mais très rarement, à un membre de sa famille; peut-être, mais pas toujours, dans le cabinet thérapeutique; peut-être, mais pas toujours, dans une des rares associations de victimes). Le RDC sera peut-être devant une victime qui porte une « seconde blessure »  parfois pire que la première : elle a voulu en parler et on lui a imposé de se taire. La victime porte du refoulé social lié à l'existence d'un tabou propre à l'incestuat; et cette particularité de victime mérite d'être considérée par le RDC.

S'il cherche du soutien à sa démarche de compréhension du tabou, le RDC se retrouvera devant peu de moyens. Il sera probablement dans une terrible solitude lorsqu'il cherche à décoder tant la partie du tabou qui l'habite que la portion inimaginable qui habite l'ensemble social. En effet, comme le sujet est tabou, on ne trouve pratiquement pas d'écrits explorant systématiquement ce phénomène du « tabou de l'inceste » et des conséquences qu'il a sur la prévalence du crime, la vie émotive et affective des victimes, sur la vie sociale en général, sur le sentiment de dignité des victimes, sur leur sentiment d'avoir ou pas le droit d'exister et de multiples autres aspects. Les sciences humaines sont elles-mêmes soumises au tabou.

Voilà donc nos questions. Comment le RDC arrive-t-il à se dédoubler de « son propre tabou » et à se faire une idée de cette dimension pratiquement inconcevable dans notre société? Comment alors, peut-il se préparer à écouter ce récit des blessures toutes accomplies dans ce contexte du tabou, comment peut-il concevoir que ces blessures occasionnées par le tabou sont parfois plus nocives sur la vie psychique de la victime que l'incestuat lui-même?

Le RDC aura intérêt, pensons-nous, à comprendre que le tabou est en cause dans une « première blessure », une « deuxième blessure », une « troisième », une « xième » et qu'il contribue, par sa force sociale extrême, au poids des souffrances complexes de la victime. Ces blessures, par leur caractère social, sont éminemment dans sa zone d'écoute et d'influence.

Nous aborderons, brièvement et plus loin dans notre texte, chacune de ces blessures. Mais, au préalable, disons quelques mots sur la perception de la gravité de l'incestuat qu'aurait intérêt d'adopter un RDC et, ensuite, pour éclairer le contexte, quelques mots sur la confusion qui règne dans les termes utilisés.


3. LA PERCEPTION DU RDC DE LA GRAVITÉ DU CRIME

Dans la tradition légale, la gravité du crime sera établie par la nature des gestes posés. Un vol plus gros est plus grave. Un assassinat en pièces détachées est plus grave qu'un assassinat par balle. Etc..

Pour la victime de l'incestuat, toute action à son endroit qui vise à relativiser la gravité du crime en invoquant la nature des gestes posés risque facilement de constituer une offense supplémentaire. Le RDC qui veut entendre la victime se doit de partager ce point de vue.

Ajoutons qu'il serait inacceptable et fort blessant qu'on cherche chez la victime d'incestuat une quelconque complicité avec l'offenseur. Un enfant n'a aucun moyen adulte de se protéger d'un adulte parent. Un enfant n'a pas de sexualité adulte ni de sexualité génitale adulte. Il doit toujours être considéré comme totalement victime dans quelque rapport sexuel que ce soit ou un adulte est partie prenante.

Ajoutons : l'âge de la victime, la durée de l'asservissement, le niveau de « perversité » des gestes, leur violence constituent des éléments importants qui doivent être absolument entendus et reçus à leur face même, mais qui ne sauraient être comparés d'une victime à l'autre d'aucune façon. Les victimes doivent être incitées aussi à ne pas se comparer.

Dans le cadre de RDV, la gravité s'établit par la perception qu'a la victime de ces actes commis à son endroit et des conséquences de ces actes sur sa personnalité, son développement, sa psyché, sa vie émotive, affective, intellectuelle, sa capacité relationnelle, etc.. Le RDC pourrait adopter une première règle d'or, celle d'attribuer la primauté à la perception des victimes plutôt qu'à ce qu'en dit, le sens commun, le droit ou la psychologie qui ont toujours été et sont encore des points de vue bien partiels souvent éloignés de la réalité des victimes. Il se mettra, alors, en posture pour comprendre ce crime si difficilement compréhensible, mais cette fois, de l'intérieur. Voilà une meilleure position pour l'écoute.

Ajoutons. Nous l'enjoignons à élargir encore sa perception de la gravité de ce que la victime dira, car nombre de victimes ne peuvent en dire suffisamment la réalité. La psychologie a maintenant bien analysé que lors d'un choc de cette nature, le phénomène d'amnésie peut gommer tout ou partie de la réalité comme un mécanisme essentiel de protection et de survie. Il peut aussi survenir fréquemment une sorte de mémoire en boucle qui enferme la victime dans une seule partie des événements réels.

Accueillir davantage que ce qui est dit, devrait, pour un RDC, accompagner la règle d'or précédente.

4. LA SIGNIFICATION CONFONDANTE DES TERMES UTILISÉS

Pour l'intérêt du RDC, précisons, dans la mesure du possible, les termes utilisés autour de ce crime et leur signification respective.
Le terme « inceste » signifie l'union illicite ou illégale entre deux adultes consanguins ou apparentés. L'anthropologie indique que l'interdiction de l'inceste est universelle.

Certes, cette interdiction ne s'adressait ni aux dieux, ni aux pharaons, ni aux rois qui, selon les époques et les cultures, ont aimé pratiquer l' « inceste ».

L'interdiction explicite de l' « inceste » ne vaut pas non plus pour les membres adultes d'une famille à l'égard des enfants. La pratique de cette forme de rapports sexuels est probablement universelle et elle ne fait pas l'objet d'un interdit explicite. Elle est davantage modelée par le déni et le non-dit et ne connaît qu'une association diffuse avec l' « inceste ». (Cherchez dans la bible, vous ne trouverez pas d'interdit fait au parent à l'égard de leurs enfants; Freud, respectant sa tradition judéo-chrétienne, attribue aux enfants le désir libidineux sur leurs parents; l'inverse – le désir de parents sur leurs enfants - n'est pas objet de son étude ni pour ce père fondateur de la psychologie, ni pour la psychologie qui s'ensuit jusqu'à nos jours. Seule la psychologie clinique a un peu évolué en acceptant de considérer les clients comme de vraies victimes «de stress post-traumatiques », mais la psychologie fondamentale, selon notre recherche, n'a encore eu rien à dire sur la pulsion particulière des incestueurs-incestueuses. La psychologie vit, manifestement, sous le tabou universel.)
Bref, le terme inceste ne dit explicitement rien sur le viol d'enfants au sein des familles ni sur la complicité sociale du tabou qui est nécessaire à sa commission.

Peut-être pouvons-nous ajouter une remarque qui montre la tendance générale à semer de la confusion sur la désignation de ce crime. À notre époque, on trouvera ce crime particulier caché sous le terme d'abus sexuel; on ajoutera, à l'occasion, abus sexuel d'enfant; des victimes voulant préciser ces termes ajoutent parfois abus sexuel par viol d'enfant. Parfois le terme d'abus est remplacé par agression celui-ci manifestant davantage que le sujet du crime n'était pas consentant ou n'avait pas l'âge du consentement. Dans tous les cas, le problème du tabou du crime est maintenu, car la périphrase oublie de dire qu'il est commis au sein de la famille (lieu essentiel au devenir d'un enfant), que le viol passe souvent par les moyens de séduction utilisés par les adultes entre eux et que ce crime est sévèrement soumis à l'interdit d'en parler. Le public ne sait pas trop de quoi il est question dans l'euphémisme « agression sexuelle par viol d'enfant » et le crime se retrouve mélangé dans la vaste panoplie de la pédophilie, du viol ou de l'abus sexuel général.

Comme nous l'avons dit, nous avons choisi les termes incestuat, incestueur-incestueuse et incestuée-incestuée pour ne pas augmenter la confusion existante.

Nous croyons qu'un RDC trouvera de l'intérêt à réfléchir à ces questions du langage entourant le crime d'incestuat. Nous sommes d'avis que si on n'éclaire pas la confusion dans les termes, le tabou y gagne et on s'en fait complice.


5. LA NATURE SOCIALE DE L'INCESTUAT, LA STRUCTURE DE LA BLESSURE ET DU TABOU QUI L'ACCOMPAGNE EN SIX ÉTAPES

Le RDC, dans toute la mesure du possible, trouvera intérêt d'affiner sa compréhension de l'incestuat et des blessures et du tabou qui l'accompagnent.

Pour saisir le côté social de l'incestuat, nous croyons utile de créer un parallèle avec la la situation du soldat qui revient de la guerre, la psyché complètement chamboulée d'avoir été obligé de tuer et qui en demeure atteint sans rémission. Le « crime » qui a été commis sur lui ( et évidemment, dans ce cas, le « crime » n'est pas encore spécifiquement objet d'une loi) est de lui faire commettre un « crime » qu'il porte seul dans sa psyché et dont il ne peut parler à quiconque, ni à l'État, ni à son voisin, ni à sa famille puisque tous sont de bons patriotes qui soutiennent la guerre. Le soldat doit vivre mort dans sa psyché et avec sa médaille au plastron. Tel est son sort. Ou...s'il « guérit », il peut être fier, ayant intégré, avec médication ou pas, la demande sociale de se taire sur l'horreur. Autrement dit, il ne se trouvera plus jamais lui-même dans ce contexte social. Pour exister vraiment, il faudrait qu'il déconstruise, avec la société, la vision que la société a d'elle-même et de lui comme soldat-tueur.

Il en va de même pour l'incestuat. Pour le comprendre, il faut déconstruire le traitement que la société réserve à ce crime.

Essayons de comprendre le contenu « social » particulier de ce crime.


Première étape ou première blessure

L'incetueur-l'incestueuse commet son crime sous le couvert du tabou social. Cet aspect devrait intéresser le RDC au premier plan; on ne peut le mettre de côté.
Comme c'est un sujet tabou, l'incestueur-incestueuse imagine qu'on ne pourra pas l'accuser de quelque chose dont on ne peut parler, quelque chose de pratiquement inexistant puisqu'on n'en parle pas? Consciemment ou pas, il sait cela. Puis, comme il est l'adulte, il sait qu'il a les moyens de museler l'enfant. (Infans en latin signifiant celui qui ne parle pas.) Les arguments vont de la menace de mort, la menace que l'enfant ne sera pas cru, la menace de faire éclater la famille s'il parle, etc. Et puis souvent l'agresseur fait croire que c'est dans sa responsabilité d'éduquer sexuellement l'enfant. C'est pour son bien!
Etc. Nous ne voulons pas décrire ici tous les artifices utilisés pas les offenseurs. Ils sont innombrables et pénibles. Nous n'avons pas pour aujourd'hui la force d'y entrer.

Nous voulons, cependant, mettre en évidence la destruction personnelle, la tentative de meurtre psychique et également
les éléments sociaux qui caractérisent le crime. Premièrement, le tabou social est présent dès la commission de l'incestuat. Deuxièmement, constatons la destruction de l'unité de base de la société, la famille, destruction qui se fait ici par elle-même, c'est-à-dire par celles et ceux qui ont mission d'en porter la mission.
Ces dimensions sociales interpellent le RDC au titre de représentant de la communauté.

Deuxième étape ou deuxième blessure
Un jour ou l'autre, - habituellement l'autre jour qui suit, car cela peut prendre des années, des décennies avant que l’événement se produise - la victime tente de se confier à un membre de sa famille. Elle en a assez de vivre seule avec ce traumatisme qui l'habite et la dévoie, voire la dévore.

Elle est habituellement mal reçue; c'est impossible, tu as tout imaginé cela, tu es méchante, tu veux juste brasser de la merde, tu cherches la déstructuration de la famille, tu as besoin d'être soignée... sont des termes entendus bien souvent; la victime est affublée de tous les maux.

C'est le deuxième moment où se manifeste le tabou social, élément central dans la préoccupation du RDC. Ici, le porteur du tabou est un membre de la famille, un complice tacite ou aveugle de la première heure.

La victime qui se confie est ici victime d'une deuxième blessure. Cette blessure est appelée par Boris Cyrulnick la deuxième blessure qui est parfois pire que la première. Pourquoi pire que la première? La première déstructure chez la victime ses moyens d'appartenir à l'humanité – la capacité relationnelle est compromise par l'attentat d'incestuat - , la deuxième vient de la communauté même qui confirme que l'appartenance à l'humanité lui est refusée parce qu'elle « prétend » avoir été incestuée. On ne peut exister sans appartenance et cette appartenance est refusée. Ce rejet enferme la victime en elle-même, ce qui conduit inexorablement à l'auto-destruction. Elle peut aller jusqu'à douter que l'incestuat ait eu lieu et se croire productrice de ses propres fantômes. Pire souvent que la première blessure, car aux abords de trouver de l'oxygène on est re-jeté, re-noyé, re-tué avec une nouvelle détermination plus ferme de la part de la communauté, de l'humanité. Une deuxième blessure enfermant la première avec un double tour.

Nous sommes à plein dans le champ de responsabilité et d'influence du RDC.
Troisième étape ou troisième blessure

Un jour ou l'autre plus tard, - habituellement l'autre jour qui suit, car cela peut prendre des mois, des années, des décennies avant que l’événement se reproduise - la victime tente de se confier à nouveau, cette fois-ci à un ami.

Les arguments utilisés par l'ami pour inciter la victime au silence seront peut-être moins violents que ceux du membre de la famille, mais viseront également à ce que la victime n'exagère pas les événements, passe à autre chose, lise un livre de psycho-pop, reçoive des soins psychologiques, arrête de se comporter en victime, oublie le passé pour se tourner vers l'avenir, pardonne et tourne la page, etc..
Sans doute vivons-nous dans une culture violente qui a tendance à reprocher aux victimes de l'être, de se comporter comme victime plutôt que comme des personnes résilientes, des gagneurs, des battants, des personnes tournées vers l'avenir, des personnes capables d'être heureuses et qui profitent de la vie. Sous cet angle, certes, toutes les victimes de quelque crime que ce soit subissent l'ostracisme et la blessure de cette culture violente et tous les RDC dans toutes les RDV ont intérêt à bien décoder ce biais social.

Mais comme il s'agit de l'incestuat qui vit sous un tabou social bien particulier, nous savons que tôt ou tard le RDC entendra des récits qui dépassent le sens commun. Peut-être faut-il donc ajouter des éléments de compréhension à celui de la culture de violence qui prévaut. Dans la mesure du possible.

Redisons, tout d'abord, qu'on ne trouve pas en psychologie ou en sociologie d'explications pour ce comportement de porteur à relais du tabou social de l'incestuat. Nous proposons la suivante.

En plus du maintien de la culture violente, les complices-incestueurs maintiennent le tabou pour défendre nommément l'image idéalisée de leur famille et de leurs parents et souvent en protection de leur propre image de dignité de parent; comme la dénonciation sociale du crime attaquerait le commandement HONORE TON PÈRE ET TA MÈRE, cette dénonciation s'en prendrait aux fondements mêmes de toute autorité dans la société.

Toutefois, on voit bien que la proposition est insuffisante pour expliquer l'intensité des réactions.

Nous avons donc formulé la proposition suivante : le crime de l'incestuat se perpétue sous l'égide d'une pulsion commune (indicible et tabou) à tous le humains – certains passent à l'acte, d'autres en font le deuil - et comme nous participons tous à cette pulsion, elle nous anime pour réprimer celui qui parle du sujet et transgresse l'interdit. Cette pulsion semble totalement inconnue de la psychologie elle-même asservie au tabou, croyons-nous. ( ESSAI POUR UNE COMPRÉHENSION DE L'INCESTUAT ET ENGAGEMENT À FAIRE CESSER L'INCESTUAT- mars 2012. Le texte est disponible sur http://incesteabusetviolence.blogspot.ca/ en date du 17 avril 2012. )

Quatrième étape ou quatrième blessure

Elle se produit souvent par le thérapeute chez qui la victime est allée demander de l'aide.
On trouve alors une victime qui ne sera pas crue dans ce qu'elle raconte. Établissons le scénario. La victime est sous l'effet d'un traumatisme grave et ses souvenirs ont quelque chose d'imprécis ou d'anecdotique qui n'apparait pas d'importance comparable avec la souffrance intérieure dont elle se plaint. Certains thérapeutes qui mesurent cet écart appliqueront le traitement comportemental nécessaire pour que la victime sorte de son sentiment de victime. Résultat, la victime ne sera pas écoutée, mais devra plutôt écouter.

D'autres thérapeutes traiteront les victimes comme des personnes n'ayant pas résolu leur complexe d'Oedipe. La théorie freudienne a, en effet, déterminé que tout enfant porte un désir libidineux à l'endroit du parent du sexe opposé et qu'il veut tuer son parent de même sexe. C'est ce qui s'appelle le complexe d'Oedipe et le client qui n'aurait pas résolu ce complexe est réputé continuer à projeter ses fantasmes sexuels sur ces parents. Ici la victime n'est plus victime mais devient en quelque sorte l'offenseur brimé.
Il y a aussi, dans le paysage des soins psychologiques, le débat entre ceux qui utilisent les techniques de régression et d'hypnose et ceux qui tiennent ces processus comme des façons de créer des fausses-mémoires. Ce débat a donné naissance à une association américaine (F.M.S. fondée en1992) et une association française (fondée en 2005) qui se portent à la défense des parents accusés par leurs enfants d'offense sexuelle et qui demandent aux thérapeutes de ne pas inciter leur clientèle à des accusations qui seraient mal fondées. Beaucoup de thérapeutes, convenant de la justesse de la théorie freudienne, se sont associés à ce mouvement et ont traité les victimes comme des fraudeurs inconscients, des fabricants de fausses-mémoires.

De plus en plus, cependant les thérapeutes traitent leur clientèle victime selon une approche de « stress post-traumatique ». On considère alors que la victime dit vrai, que la victime dit peu, qu'on doit l'aider à reconstituer sa mémoire bousillée par le choc des événements. Rêves, fantaisies, sensations corporelles servent de témoins pour reconstituer la mémoire. La neurologie est mise à contribution pour expliquer les conséquences et entrevoir les modes de thérapie. Ce qui constitue, à notre avis, une avancée certaine, mais non un aboutissement. L'aspect social du crime et le tabou qui y est central n'est pas encore abordé.

Il reste que le nombre de thérapeutes aptes à traiter les victimes est plutôt limité et souvent les victimes qu'on risque de retrouver dans des RDV auront rencontré de ces thérapeutes qui vous enferment dans une théorie dont on ne sort que plus emmêlé. Un RDC devrait savoir quelque chose de l'histoire des traitements qu'offre la société aux victimes d'incestuat. Et au-delà de ce qui est dit ici, le CSJR pourrait trouver son intérêt à fouiller la question au bénéfice des RDC.

Cette remarque est faite pour indiquer que dans tous ces cas, la victime a été à nouveau blessée par une non-écoute des gestes posés sur elles. Une agression socio-professionnelle s'est ajoutée à l'agression initiale.

Ici, aussi, la quatrième blessure peut-être pire que la première, que la deuxième, que la troisième.

Cinquième étape ou cinquième blessure

Une victime d'incestuat qui accepte complètement son histoire et qui croit qu'elle peut librement la raconter, dans la vie sociale, afin de faire diminuer le tabou qui entoure ce crime, un peu comme d'autres victimes ou offenseurs racontent leur histoire pour améliorer le sort des autres victimes ou de la société en général, se place en situation plus que dangereuse pour sa survie sociale.

Comprenons-nous bien. S'engager socialement pour que le crime de l'incestuat avec son tabou social soit mieux compris et que sa prévalence diminue n'est pas encore permis socialement.

Pourtant, un ex-prisonnier repentant peut témoigner qu'il a tué, volé, violé, vendu de la drogue illégalement et on l'invitera dans les écoles pour qu'il raconte son histoire. Un ex-toxicomane peut devenir une vedette médiatique. Une dévouée victime secondaire du suicide d'un des siens a tout l'espace de parole. Une victime de violence conjugale, de violence des motards, de viol, d'agression sexuelle par un religieux peut se faire entendre, voilé ou pas. Tous ils sont reconnus comme contribuant à l'amélioration de la société. On peut vivre après le crime et trouver dans ses conséquences un emploi d'utilité sociale. Bien.

Mais de grâce, faites-nous grâce des victimes d'incestuat qui dénoncent par surcroît le tabou social qui entoure ce crime. Ce sont des agresseurs, ceux-là!

Un RDC doit se rendre jusque-là dans sa compréhension du tabou. Et il y a plus.



Sixième étape ou sixième blessure

Une victime d'incestuat qui assume complètement son histoire et qui croit qu'elle peut librement témoigner de son expérience dans une association de victimes et d'offenseurs, par exemple, afin de contribuer à faire diminuer le tabou qui entoure ce crime, se place peut-être en situation plus que dangereuse pour sa propre vie sociale.

Un RDC doit savoir que le tabou sévit même dans les organisations pour les victimes et même au sein du groupe des victimes qui préfèrent parfois payer leur tribut au tabou une fois qu'il leur semble avoir été quelque peu acceptées et reçues.

Il y a donc des victimes des victimes.

Une victime de ce dernier attentat se retrouve probablement seule au monde, sans aucune appartenance à l'humanité et donc sans espace pour exister. Elle n'a, d'évidence, pas d'autres choix que de se taire et de subir le tabou jusqu'à ce que mort s'ensuive.


La grand-mère dit à Emmanuel – Marie-Claire Blais, UNE SAISON DANS LA VIE D'EMMANUEL- « Oh! Mon enfant, personne ne t'écoute, tu pleures vainement, tu apprendras vite que tu es seul au monde! Toi aussi, tu auras peur... »

Un RDC doit savoir que de telles expériences engendrées par l'extension et la puissance du tabou existent.


CONCLUONS ICI...

Il nous semble que le caractère social de l'incestuat et du tabou qui le protège milite en faveur d'un représentant de la communauté apprivoisé à ces dimensions sociales du crime de l'incestuat.

Probablement que le CSJR pourrait considérer une aide et une formation continue particulière à l'intention de celles et ceux qui animent et agissent au titre de RDC dans les RDV-incestuat.

On peut penser toutefois que lorsque cette largeur de conscience existe chez le RDC ( et les animateurs évidemment), victimes et offenseurs en profitent. La victime, notamment, comprendra qu'elle a eu raison d'être blessée par les gestes commis sur elle par la « première attaque », « par la deuxième attaque », « la troisième », « la quatrième »....etc., car ces gestes étaient blessants. L'offenseur comprendra le contexte délictueux favorable dans lequel il a commis le crime et la nécessité pour lui de se joindre à celles et ceux qui veulent lever le tabou.

Nous sommes conscients que nous demandons au RDC de porter, ici, une forme symbolique de coresponsabilité pour la commission du crime de l'incestuat. Cette position n'a probablement pas sa correspondance dans le rôle des autres RDC ou, tout au moins, pas avec la même extension. Mais elle nous semble constituante ici de son rôle et nous croyons qu'elle doit le teinter entièrement.

Nous rappelons aussi que la victime de l'incestuat n'utilise pas toujours le langage comme le font les humains moins secoués. Elles parlent plus, elles parlent moins, elles parlent différemment et l'articulation des idées et des mots peut être différente. Tolérance devrait être large dans l'esprit de ceux qui les écoutent.

Nous imaginons que des stratégies devront être élaborées pour que l'action sociale parvienne à faire lever le tabou de l'inceste. Personne individuellement ne peut y arriver. L'action collective, organisée, stratégique, inventive sera requise.

Nous imaginons également que la criminologie, voire d'autres sciences humaines, devront être mises à contribution pour qu'apparaissent des connaissances mieux structurées de l'incestuat et du tabou qui l'entoure.

Ainsi, ensemble, pourrons-nous peut-être un jour lever le voile sur le tabou qui entoure ce crime, ce crime dont on ne peut guérir qu'en accueillant sa propre histoire et ce qu'elle a fabriqué de merveilleux en nous, survivants et vivants.

22 mai 2012


JUSTICE RÉPARATRICE-INCESTE

CSJR Montréal - Tenez vous loin.

Le CSJR doit cesser ses activités pour les victimes d'inceste


Après une expérience désastreuse au Centre de Services de Justice Réparatrice (CSJR), on nous a fait rencontrer deux officiers qui nous ont confirmé que le CSJR réfléchit à ses orientations d'avenir. Et manifestement à l'égard du crime de l'inceste et au tabou qui l'entoure, le CSJR est non seulement dépassé mais fait montre d'une incompétence considérable. Il doit cesser ses activités dans ce domaine. Le plus tôt sera le mieux.

Notre expérience pourra sans doute vous convaincre qu'il vaut mieux ne pas compter sur un tel organisme si vous êtes une victime d'inceste. Vous vous mettriez en danger. Protégez-vous!

Au début, nous avons cru être seuls à subir l'incompétence de l'organisme. Mais non! Nous avons rencontré deux autres artistes qui, victimes d'inceste, avaient comme nous accepté de participer à une drôle d'exposition dite Art Libérateur et qui en sont ressortis meurtris...meurtris à nouveau. Comme on dit, la deuxième blessure est parfois pire que la première. Très souffrant.
Nous avons constaté nous-mêmes que le CSJR n'est intéressé que par les victimes qui ont « pardonné » et sont redevenues silencieuses.
Et nous ne sommes pas de cette catégorie car jamais nos agresseurs ne nous ont demandé pardon, voyez-vous. Nous avons plutôt appris à les éliminer de notre vie car, devenus intelligents, nous avons compris qu'ils nous ont fait du mal et qu'ils n'en changeront pas. Alors, nous ne voulons pas encourager la multiplication de l'inceste en redevenant silencieux comme le souhaite le CSJR avec ses « victimes réussies ».

Le CSJR est composé de professionnels et de bénévoles les uns thérapeutes, d'autres criminologues, plusieurs aumôniers de prison, d'autres d'anciens scouts en mal de BA qui veulent sauver leur âme probablement en améliorant le système de justice. Leur technique est de convertir des offenseurs en les faisant rencontrer des victimes afin que les uns et les autres se pardonnent l'un l'autre. C'est peut-être un projet valable pour plusieurs sortes de crimes, mais c'est inapplicable à la situation d'inceste si, comme c'est le cas au CSJR, on ne sait à peu près rien de ce qu'est l'inceste et rien du tabou qui le fait exister et se propager..

Sachez, par exemple, que pour ces bonnes âmes du CSJR, il n'est pas question de dénoncer le tabou du silence qui entoure l'inceste dans la société, pas question de remettre en cause le HONORE TON PÈRE ET TA MÈRE même quand ceux-ci sont des maltraitants, des abuseurs, des dominateurs. Comme vous le savez, mes amies-et mes amis, ils doivent être considérés comme parfaits ces parents que Dieu nous a donné, ils ont fait pour le mieux et celle ou celui qui pense le contraire ne peut lui-même devenir un adulte ou un parents. Il doit comprendre. Sinon, on doit le considérer comme un anormal, peut-être un terroriste et certainement un incroyant, ciel! Dieu! Notre Père! On l'a tellement entendu ce discours de ceux qui maltraitent et de ceux qui protègent les maltraiteurs!

Si vous êtes une victime d'inceste, et ne voulez pas entendre le discours des bien pensants, n'allez pas au CSJR. Ce pourrait être dangereux pour vous!