LAROUSSE élimine peu à peu le
déni qui oblitérait la définition du mot
inceste et reflète — un peu mieux maintenant après des siècles de retard — le
sens commun du mot. Mais peut-être
est-ce trop tard!
En effet, quoique le langage médical de la fin du XIXe siècle ait
adopté pour le mot inceste le sens qui était alors devenu d’usage dans le langage commun, soit
celui de l’action sexuelle d’un adulte ou d’un plus âgé sur la personne d’un
enfant de la famille, LAROUSSE avait maintenu la définition anthropologique ou légale prévalente encore dans quelques pays
complices du déni social comme en France, laquelle prohibe l’union sexuelle entre
adultes apparentés.
Dans l’édition de 2012 du PETIT LAROUSSE ILLUSTRÉ, LAROUSSE
s’illustrait encore de la définition suivante : DR. Relations sexuelles entre un
homme et une femme liés par un degré de parenté entraînant la prohibition du
mariage; relations sexuelles entre parents très proches.
(Comme on peut le lire, aucun enfant n’était alors explicitement nommé!)
Sur le site de LAROUSSE, ce 28
juin 2013 ( http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais)
— je ne peux dire depuis quand — LAROUSSE laisse tomber une autre part du déni qui entoure ce crime contre l’humanité. On
trouve en effet au mot inceste, la définition suivante :
- Relations sexuelles entre un père et sa fille, une mère et son fils, un frère et une sœur.
(Comme on peut le lire, si le genre du descendant est nommé, le statut
d’enfant ne l’est pas encore.)
Plusieurs dont nous sommes accusent de complicité les institutions et
personnes qui participent au déni social qui gomme (tabou) ce crime contre
l’humanité future!
Pourquoi ne pas utiliser des termes
distincts pour parler de faits distincts!
Pour notre part, nous aimerions voir adopter le terme « incestuat »
pour désigner cette action criminelle. Le suffixe « 'at »' est usuel
en français pour signifier nommément une action ou un résultat. Il
accompagnerait le verbe « incestuer » dont le sujet pourrait
être l’« incestueur » ou l’« incestueuse », et l’« incestuée »
ou l’« incestué » en serait la victime. On aurait ainsi une
bonne cohérence des termes en respect du génie de notre langue.
« incestuat » : un acte à contenu
sexuel, quelque en soit la nature, commis habituellement par un adulte sur un
enfant et donc, implicitement et nécessairement considéré comme un viol. Le
terme inceste sera réservé pour désigner l’union illicite et souvent illégale
de deux adultes d’une même famille. Dans le cas d’inceste, le viol n’existe pas
implicitement comme dans l’« incestuat ».
« incestuée » — « incestué » : l’enfante ou l’enfant
victime qui subit l’« incestuat ». Elle ou il ne peut jamais
être tenu responsable ou coresponsable du crime. Jamais.
« incestueur » — « incestueuse » : habituellement l’adulte
offenseur qui commet l’« incestuat » ou l’adjectif qui
qualifie le résultat de l’action d’« incestuat ».
« incestuer » :
commettre l’« incestuat ».
Et
certes, nous ne rejetons pas le fait que les
termes proposés pour désigner l’agresseur ou l’agresseure se terminent
en « tueur », « tueuse »!
1 commentaire:
Bravo pour cet article et je vote pour ces termes plus incisifs et correspondant bien à la situation vécu par des enfants prisonniers de famille dysfonctionnelle. Cela me touche de près. Si un grand frère s'en prend à un petit demi-frère cela vient bien du fait que la loi n'est pas nécessairement à respecter au sein de cette intra-société dont l'adulte responsable qui chapeaute les dysfonctionnements consciemment ou non....
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