vendredi 28 juin 2013

INCESTE- DICTIONNAIRE LAROUSSE EN RETARD



LAROUSSE élimine  peu à peu le déni qui oblitérait  la définition du mot inceste et reflète — un peu mieux maintenant après des siècles de retard — le sens commun du mot. Mais peut-être est-ce trop tard!

En effet, quoique le langage médical de la fin du XIXe siècle ait adopté pour le mot inceste le sens qui était alors  devenu d’usage dans le langage commun, soit celui de l’action sexuelle d’un adulte ou d’un plus âgé sur la personne d’un enfant de la famille, LAROUSSE avait maintenu la définition anthropologique ou  légale prévalente encore dans quelques pays complices du déni social comme en France, laquelle prohibe l’union sexuelle entre adultes  apparentés.

Dans l’édition de 2012 du PETIT LAROUSSE ILLUSTRÉ, LAROUSSE s’illustrait encore de la définition suivante : DR. Relations sexuelles entre un homme et une femme liés par un degré de parenté entraînant la prohibition du mariage; relations sexuelles entre parents très proches.
(Comme on peut le lire, aucun enfant n’était alors explicitement nommé!)
Sur le site de LAROUSSE, ce 28 juin 2013 ( http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais) — je ne peux dire depuis quand — LAROUSSE laisse tomber une autre part du déni  qui entoure ce crime contre l’humanité. On trouve en effet au mot inceste, la définition suivante :  
  • Relations sexuelles entre un père et sa fille, une mère et son fils, un frère et une sœur.
(Comme on peut le lire, si le genre du descendant est nommé, le statut d’enfant ne l’est pas encore.)

Plusieurs dont nous sommes accusent de complicité les institutions et personnes qui participent au déni social qui gomme (tabou) ce crime contre l’humanité future!

Pourquoi ne pas utiliser des termes distincts pour parler de faits distincts!

 Pour notre part, nous aimerions voir adopter le terme « incestuat » pour désigner cette action criminelle. Le suffixe « 'at »' est usuel en français pour signifier nommément une action ou un résultat. Il accompagnerait le verbe « incestuer » dont le sujet pourrait être l’« incestueur » ou l’« incestueuse », et l’« incestuée » ou l’« incestué » en serait la victime. On aurait ainsi une bonne cohérence des termes en respect du génie de notre langue.
« incestuat » : un acte à contenu sexuel, quelque en soit la nature, commis habituellement par un adulte sur un enfant et donc, implicitement et nécessairement considéré comme un viol. Le terme inceste sera réservé pour désigner l’union illicite et souvent illégale de deux adultes d’une même famille. Dans le cas d’inceste, le viol n’existe pas implicitement comme dans l’« incestuat ».
« incestuée » — « incestué » : l’enfante ou l’enfant victime qui subit l’« incestuat ». Elle ou il ne peut jamais être tenu responsable ou coresponsable du crime. Jamais.
« incestueur » — « incestueuse » : habituellement l’adulte offenseur qui commet l’« incestuat » ou l’adjectif qui qualifie le résultat de l’action d’« incestuat ».
 « incestuer » : commettre l’« incestuat ».
Et certes, nous ne rejetons pas le fait que les  termes proposés pour désigner l’agresseur ou l’agresseure  se terminent  en « tueur », « tueuse »!

1 commentaire:

valentin et claire a dit…

Bravo pour cet article et je vote pour ces termes plus incisifs et correspondant bien à la situation vécu par des enfants prisonniers de famille dysfonctionnelle. Cela me touche de près. Si un grand frère s'en prend à un petit demi-frère cela vient bien du fait que la loi n'est pas nécessairement à respecter au sein de cette intra-société dont l'adulte responsable qui chapeaute les dysfonctionnements consciemment ou non....