CARNET SUR L'INCESTE, L'ABUS SEXUEL ET LA VIOLENCE...
CARNET SUR CES SUJETS DIFFICILES
jeudi 24 novembre 2016
vendredi 28 juin 2013
INCESTE- DICTIONNAIRE LAROUSSE EN RETARD
LAROUSSE élimine peu à peu le
déni qui oblitérait la définition du mot
inceste et reflète — un peu mieux maintenant après des siècles de retard — le
sens commun du mot. Mais peut-être
est-ce trop tard!
En effet, quoique le langage médical de la fin du XIXe siècle ait
adopté pour le mot inceste le sens qui était alors devenu d’usage dans le langage commun, soit
celui de l’action sexuelle d’un adulte ou d’un plus âgé sur la personne d’un
enfant de la famille, LAROUSSE avait maintenu la définition anthropologique ou légale prévalente encore dans quelques pays
complices du déni social comme en France, laquelle prohibe l’union sexuelle entre
adultes apparentés.
Dans l’édition de 2012 du PETIT LAROUSSE ILLUSTRÉ, LAROUSSE
s’illustrait encore de la définition suivante : DR. Relations sexuelles entre un
homme et une femme liés par un degré de parenté entraînant la prohibition du
mariage; relations sexuelles entre parents très proches.
(Comme on peut le lire, aucun enfant n’était alors explicitement nommé!)
Sur le site de LAROUSSE, ce 28
juin 2013 ( http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais)
— je ne peux dire depuis quand — LAROUSSE laisse tomber une autre part du déni qui entoure ce crime contre l’humanité. On
trouve en effet au mot inceste, la définition suivante :
- Relations sexuelles entre un père et sa fille, une mère et son fils, un frère et une sœur.
(Comme on peut le lire, si le genre du descendant est nommé, le statut
d’enfant ne l’est pas encore.)
Plusieurs dont nous sommes accusent de complicité les institutions et
personnes qui participent au déni social qui gomme (tabou) ce crime contre
l’humanité future!
Pourquoi ne pas utiliser des termes
distincts pour parler de faits distincts!
Pour notre part, nous aimerions voir adopter le terme « incestuat »
pour désigner cette action criminelle. Le suffixe « 'at »' est usuel
en français pour signifier nommément une action ou un résultat. Il
accompagnerait le verbe « incestuer » dont le sujet pourrait
être l’« incestueur » ou l’« incestueuse », et l’« incestuée »
ou l’« incestué » en serait la victime. On aurait ainsi une
bonne cohérence des termes en respect du génie de notre langue.
« incestuat » : un acte à contenu
sexuel, quelque en soit la nature, commis habituellement par un adulte sur un
enfant et donc, implicitement et nécessairement considéré comme un viol. Le
terme inceste sera réservé pour désigner l’union illicite et souvent illégale
de deux adultes d’une même famille. Dans le cas d’inceste, le viol n’existe pas
implicitement comme dans l’« incestuat ».
« incestuée » — « incestué » : l’enfante ou l’enfant
victime qui subit l’« incestuat ». Elle ou il ne peut jamais
être tenu responsable ou coresponsable du crime. Jamais.
« incestueur » — « incestueuse » : habituellement l’adulte
offenseur qui commet l’« incestuat » ou l’adjectif qui
qualifie le résultat de l’action d’« incestuat ».
« incestuer » :
commettre l’« incestuat ».
Et
certes, nous ne rejetons pas le fait que les
termes proposés pour désigner l’agresseur ou l’agresseure se terminent
en « tueur », « tueuse »!
DICTIONNAIRE LAROUSSE EN RETARD SUR INCESTE
LAROUSSE élimine peu à peu le
déni qui oblitérait la définition du mot
inceste et reflète — un peu mieux maintenant après des siècles de retard — le
sens commun du mot. Mais peut-être
est-ce trop tard!
En effet, quoique le langage médical de la fin du XIXe siècle ait
adopté pour le mot inceste le sens qui était alors devenu d’usage dans le langage commun, soit
celui de l’action sexuelle d’un adulte ou d’un plus âgé sur la personne d’un
enfant de la famille, LAROUSSE avait maintenu la définition anthropologique ou légale prévalente encore dans quelques pays
complices du déni social comme en France, laquelle prohibe l’union sexuelle entre
adultes apparentés.
Dans l’édition de 2012 du PETIT LAROUSSE ILLUSTRÉ, LAROUSSE
s’illustrait encore de la définition suivante : DR. Relations sexuelles entre un
homme et une femme liés par un degré de parenté entraînant la prohibition du
mariage; relations sexuelles entre parents très proches.
(Comme on peut le lire, aucun enfant n’était alors explicitement nommé!)
Sur le site de LAROUSSE, ce 28
juin 2013 ( http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais)
— je ne peux dire depuis quand — LAROUSSE laisse tomber une autre part du déni qui entoure ce crime contre l’humanité. On
trouve en effet au mot inceste, la définition suivante :
- Relations sexuelles entre un père et sa fille, une mère et son fils, un frère et une sœur.
(Comme on peut le lire, si le genre du descendant est nommé, le statut
d’enfant ne l’est pas encore.)
Plusieurs dont nous sommes accusent de complicité les institutions et
personnes qui participent au déni social qui gomme (tabou) ce crime contre
l’humanité future!
Pourquoi ne pas utiliser des termes
distincts pour parler de faits distincts!
Pour notre part, nous aimerions voir adopter le terme « incestuat »
pour désigner cette action criminelle. Le suffixe « 'at »' est usuel
en français pour signifier nommément une action ou un résultat. Il
accompagnerait le verbe « incestuer » dont le sujet pourrait
être l’« incestueur » ou l’« incestueuse », et l’« incestuée »
ou l’« incestué » en serait la victime. On aurait ainsi une
bonne cohérence des termes en respect du génie de notre langue.
« incestuat » : un acte à contenu
sexuel, quelque en soit la nature, commis habituellement par un adulte sur un
enfant et donc, implicitement et nécessairement considéré comme un viol. Le
terme inceste sera réservé pour désigner l’union illicite et souvent illégale
de deux adultes d’une même famille. Dans le cas d’inceste, le viol n’existe pas
implicitement comme dans l’« incestuat ».
« incestuée » — « incestué » : l’enfante ou l’enfant
victime qui subit l’« incestuat ». Elle ou il ne peut jamais
être tenu responsable ou coresponsable du crime. Jamais.
« incestueur » — « incestueuse » : habituellement l’adulte
offenseur qui commet l’« incestuat » ou l’adjectif qui
qualifie le résultat de l’action d’« incestuat ».
« incestuer » :
commettre l’« incestuat ».
Et
certes, nous ne rejetons pas le fait que les
termes proposés pour désigner l’agresseur ou l’agresseure se terminent
en « tueur », « tueuse »!
LE DICTIONNAIRE PROGRESSE...MAIS TROP TARD
LAROUSSE élimine peu à peu le
déni qui oblitérait la définition du mot
inceste et reflète — un peu mieux maintenant après des siècles de retard — le
sens commun du mot. Mais peut-être
est-ce trop tard!
En effet, quoique le langage médical de la fin du XIXe siècle ait
adopté pour le mot inceste le sens qui était alors devenu d’usage dans le langage commun, soit
celui de l’action sexuelle d’un adulte ou d’un plus âgé sur la personne d’un
enfant de la famille, LAROUSSE avait maintenu la définition anthropologique ou légale prévalente encore dans quelques pays
complices du déni social comme en France, laquelle prohibe l’union sexuelle entre
adultes apparentés.
Dans l’édition de 2012 du PETIT LAROUSSE ILLUSTRÉ, LAROUSSE
s’illustrait encore de la définition suivante : DR. Relations sexuelles entre un
homme et une femme liés par un degré de parenté entraînant la prohibition du
mariage; relations sexuelles entre parents très proches.
(Comme on peut le lire, aucun enfant n’était alors explicitement nommé!)
Sur le site de LAROUSSE, ce 28
juin 2013 ( http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais)
— je ne peux dire depuis quand — LAROUSSE laisse tomber une autre part du déni qui entoure ce crime contre l’humanité. On
trouve en effet au mot inceste, la définition suivante :
- Relations sexuelles entre un père et sa fille, une mère et son fils, un frère et une sœur.
(Comme on peut le lire, si le genre du descendant est nommé, le statut
d’enfant ne l’est pas encore.)
Plusieurs dont nous sommes accusent de complicité les institutions et
personnes qui participent au déni social qui gomme (tabou) ce crime contre
l’humanité future!
Pourquoi ne pas utiliser des termes
distincts pour parler de faits distincts!
Pour notre part, nous aimerions voir adopter le terme « incestuat »
pour désigner cette action criminelle. Le suffixe « 'at »' est usuel
en français pour signifier nommément une action ou un résultat. Il
accompagnerait le verbe « incestuer » dont le sujet pourrait
être l’« incestueur » ou l’« incestueuse », et l’« incestuée »
ou l’« incestué » en serait la victime. On aurait ainsi une
bonne cohérence des termes en respect du génie de notre langue.
« incestuat » : un acte à contenu
sexuel, quelque en soit la nature, commis habituellement par un adulte sur un
enfant et donc, implicitement et nécessairement considéré comme un viol. Le
terme inceste sera réservé pour désigner l’union illicite et souvent illégale
de deux adultes d’une même famille. Dans le cas d’inceste, le viol n’existe pas
implicitement comme dans l’« incestuat ».
« incestuée » — « incestué » : l’enfante ou l’enfant
victime qui subit l’« incestuat ». Elle ou il ne peut jamais
être tenu responsable ou coresponsable du crime. Jamais.
« incestueur » — « incestueuse » : habituellement l’adulte
offenseur qui commet l’« incestuat » ou l’adjectif qui
qualifie le résultat de l’action d’« incestuat ».
« incestuer » :
commettre l’« incestuat ».
Et
certes, nous ne rejetons pas le fait que les
termes proposés pour désigner l’agresseur ou l’agresseure se terminent
en « tueur », « tueuse »!
jeudi 23 mai 2013
LE CSJR FAIT UN PETIT PAS! L'INCESTE, PARLONS-EN!
Hier soir, ce 22 mai
2013, à la Librairie Pauline de Montréal avait lieu une
conférence-échange sur le thème L’INCESTE, PARLONS-EN!
Le Centre de Justice
Réparatrice (CSJR) était l’instigateur de l’événement et il avait
réuni au micro une psychothérapeute de victimes d’inceste, Claire Messier
et une psychologue intervenante durant de nombreuses années auprès
d’agresseurs sous sentence, Line Bernier.
Nous nous y étions rendus,
mon épouse et moi-même, tous deux victimes d’inceste durant l’enfance et
porteurs d’une longue recherche et d’une longue réflexion sur ce sujet brûlant
dont les rives d’accès sont abruptes et qui constitue globalement une
« terra incognita » pour la majorité…ou presque. Qui plus est, ma
chérie vient de terminer, après trois ans et demi de labeur, la rédaction d’un
livre significatif sur le sujet , un essai qui tente de faire l’exploration de
ce sujet presque fantôme et ce, sur toutes les coutures, y compris sous l’angle
majeur de la participation de la culture sociale à la perpétration du crime et
à la victimisation des victimes ( la redondance est souhaitée ici!).
Ajoutons
la « curiosité » suivante au présent propos: France et
moi-même, avons été victimes de rejet et d’ostracisme de la part du CSJR lors
d’une exposition d’art « libérateur » tenue en 2012 alors que 7
œuvres présentées par nous portaient en sous-titre L’INCESTE, PARLONS-EN!
Certes nous n’avions pas enregistré cette marque de commerce! Mais après les
paroles « avilissantes» de représentants officiels du CSJR dont nous
avions été l’objet, comme d’autres artistes victimes d’inceste d’ailleurs, le
retour en écho du sous-titre de nos œuvres - la Vie étant la Vie –
marquait peut-être une certaine mise à jour de l’organisme dit de justice
réparatrice. Nous fallait voir pour ajuster nos désolations, nos rires et nos
joies!
Les deux conférencières étaient, à notre
avis, en maîtrise de leur sujet et le public a été éclairé sur une bonne
part du chemin des victimes et sur celui des agresseurs sous sentence lesquels,
lorsqu’ils sont engagés dans un programme cohérent, montre une faible récidive.
Bravo !
C’était une première pour le CSJR de manifester
son courage et d’organiser un tel événement public. Un petit pas pour sortir de
son ornière qui l’a fait traiter en privé des crimes et particulièrement
celui de l’inceste qui mérite autres considérations. Bravo !
Voici toutefois nos toutefois, nos, mais, nos
réticences, nos objections…
Le concept de justice réparatrice identifiée par
l’inspiratrice et fondatrice du CSJR– Thérèse de Villette – est celui d’une
« revisitation » de crimes en favorisant des échanges entre
victimes-agresseurs et représentant de la communauté ; les trois parties
ayant matière à apporter à l’échange et un intérêt commun à la réparation des
uns, des autres et de soi-même.
Hier soir, pas de représentant de la communauté.
Thérèse de Villette avec ses belles idées est laissée sous le boisseau. Et tout
ce lourd volet de l’inceste comme crime social est une fois de plus
soumis au tabou. Le CSJR n’’est pas rendu là, pas encore !
Je ne voudrais pas ici risquer de ne pas
être compris.
Qu’aurait pu dire un « représentant de la
communauté » sur l’inceste ? ENTRE AUTRES…
DES FAITS DE CHAUDE ACTUALITÉ
-
Peut-être aurait-il souligné
ce fait social de « l’ici et du maintenant »: l’hôtesse de la
conférence, Les Librairies Paulines des Filles de Saint-Paul, exposait au
bénéfice du public une cinquantaine de livres sur des sujets en
« banlieue » de l’inceste, mais n’avait pu en dénicher aucun sur le
sujet lui-même. Voyez-vous que le tabou de l’inceste ne porte pas tellement sur
la défense de commettre l’acte criminel, mais sur le fait d’en parler. Le grand
vide dans la littérature facilement accessible est là pour le montrer :
aucun livre sur l’inceste n’ornait la table bien garnie. ( Le seul livre
présent sur les lieux était celui de France !) La Fille de Saint-Paul à
qui nous avons posé la question était désolée : elle avait fait trois
jours de recherche. En vain!
-
Peut-être ce représentant
aurait-il ajouté à l’évocation des 10-15-20-25-35-45-50 ans de
souffrances de la victime taciturne et retournée contre elle-même le fait
que, vendredi dernier, le projet de loi 22 déposé à l’Assemblée Nationale du
sous-pays du Québec a été amendé à la dernière minute pour limiter à 30
ans le délai de poursuites civiles contre l’agresseur-e sexuel. Comprenez-y
quelque chose !!! Des victimes demandant l’imprescriptibilité du crime ont
manifesté devant l’Assemblée avec un carré dont la couleur ne fut pas précisée…
-
Peut-être que notre
représentant de la communauté aurait évoqué les grandes affaires d’Outreau, les
sœurs Dionne, les sœurs Hamelin …et tracé le traitement accordé par les médias
à ce genre de nouvelles…Progrès ou stagnation dans le scandale ?
LA SOCIÉTÉ DE DROIT
-
Peut-être aurait-il ajouté au
moins un mot – celui de crime - à la définition de l’inceste proposée au début
de la conférence ! Le mot crime est ce mot qui relève de la zone sociale
et du droit qui en découle voyez-vous ! Et alors, le mot crime
aurait eu droit de cité dans les échanges plutôt
qu’ « abus » qui a prévalu !
-
Peut-être aurait-il insisté
sur le statut de l’enfant auquel on reconnaît explicitement des droits ( c’est
de plus en plus une personne et de moins en moins, surtout dans les cultures
occidentales, une propriété parentale) Et parce qu’un « représentant de la
communauté » considère l’enfant comme l’avenir de la
société , il aurait peut-être dit que le crime d’inceste doit être qualifié
de crime non seulement contre la personne, mais de crime contre l’humanité.
-
Peut-être aurait-il poursuivi
sur le qualificatif de crime attribué à l’inceste comme un fait très récent
dans l’histoire et non encore clairement établi dans la législation de
plusieurs pays. La France nommément ! La Suisse ! pour nommer
quelques pays presque civilisés... Il aurait dit un mot sur les pratiques
judiciaires qui encore pour beaucoup favorisent les agresseurs aux dépens des
victimes. Et il aurait sans doute souligné le nécessaire accompagnement des victimes
qui ont le courage de poursuivre même si les professionnels qui aident les
victimes n’ont pas encore l’obligation d’examiner la voie des poursuites
judiciaires avec leurs clients ( si on fait exception de la dénonciation
obligatoire à la DPJ si ceux-ci sont des enfants… ).
DES FAITS DE LANGUE QUI TIRENT À BOUT PORTANT
SUR LA VICTIME
-
Il aurait sans doute témoigné
de plusieurs dérives linguistiques sur l’inceste. La première étant simplement
que le dictionnaire Larousse définit exclusivement l’inceste comme l’interdit
du mariage consanguin. Nulle évocation du crime sur la personne d’un enfant
même si le sens commun y réfère en premier lieu. Faut voir pour le
croire !
-
Peut-être aurait-il mis en
cause cette manie des sciences humaines d’englober toute agression sexuelle et
toute statistique en découlant dans un ensemble presque neutre qui
s’appelle « abus sexuels » comme on dit abus de table, abus de toutes
ces bonnes choses de la vie. Et se serait-il fort probablement mêlé de faire
valoir que le crime d’inceste constitue une agression à l’encontre de la
croissance d’un enfant. Et qu’en conséquence tout amalgame réducteur constitue
une sorte de déni et parfois de complicité avec ce crime contre
l’humanité !
-
Peut-être lui serait-il venu à
l’esprit d’éclairer le mot « tabou » et de faire comprendre
l’ambiguïté de ce mot inventé par les anthropologues du XXe siècle pour décrire l’interdit
dans toute société de s’unir entre consanguins. Et en effet, contrairement à
cette prétention des anthropologues et du dictionnaire, l’inceste est une
agression de la part d’un adulte chargé d’une mission d’éducation et de
protection sur la personne d’un enfant de sa propre famille et que le tabou qui
porte davantage sur le fait de parler d’inceste a pour effet de le protéger
de la dénonciation de tout un chacun. On peut commettre l’inceste et il est
commis abondamment, mais on ne peut pas en parler ni témoigner de son mystère
social ( comme le montre la présente conférence d’ailleurs qui fit
l’aveugle sur cette dimension sociale!)
DES FAITS DE CULTURE
-
Peut-être aurait-il aussi
témoigné du concours de la religion établie à la propagation de
l’inceste ? La Bible, par exemple, n’en fait un interdit qu’aux
enfants ! Les parents de la Bible et de toute la tradition judéo-chrétienne
ne sont pas ceux qui auraient pu le commettre. Non, non, ils sont des dieux
éducateurs et pédagogues avertis! Le seul qui pourrait commettre l’acte est
l’enfant, cet « infans » en latin, c’est-à-dire celui qui ne
parle pas ! Et quand ils grandissent, les chéris, ils doivent
impérativement HONORER LEUR PÈRE ET MÈRE sous peine d’un discrédit social
féroce. S’ils avaient été moins bêtes, ils auraient compris la pédagogie
utilisée !!! Et il aurait peut-être ajouté, ce représentant de la
communauté que les agresseurs sexuels d’enfants en robes noires dans les
orphelinats subventionnés se faisaient appeler PÈRE, MÈRE, SŒUR, FRÈRE …et
les enfants gardés prisonniers et silencieux!
L’EXPERTISE PROFESSIONNELLE : L’ÉTAT DES
LIEUX
-
Peut-être aurait-il ajouté
quelques mots sur l’histoire de l’aide professionnelle apportée aux enfants
victimes encore jeunes ou devenus adultes. Il aurait contribué à tracer pour le
public l’état actuel des lieux en ce qui a trait aux approches
thérapeutiques, à l’entraide entre pairs-victimes, aux traitements des enfants
victimes tels ceux du Centre Marie-Vincent....
-
Peut-être aurait-il raconté
cette histoire du jeune Freud qui dans ses premiers écrits sur le sujet s’en
prend aux agresseurs incestueux jusqu’à ce qu’il réalise, le pauvre, que la
bonne société autrichienne n’aime pas du tout son propos. Entre deux cigares,
le fin finaud retourne sa veste et, poursuivant la tradition judéo-chrétienne,
attribue aux enfants le désir œdipien sur le parent du sexe opposé et le projet
de meurtre sur celui de son propre sexe. Et combien de victimes, jusqu’à tout
récemment, ont été traités par des thérapeutes comme des êtres qui ont
transformé leurs fantasmes sexuels à l’endroit de leurs parents pour des
réalités alors que celles-ci n’ont pas existé !!!
LA SOLIDARITÉ
Et peut-être aurait-il témoigné que, à titre de
représentant de la communauté dans les rencontres entre victimes d’inceste et
agresseurs, il reconnaît pleinement la responsabilité de la société dans
la perpétration de ce crime et qu’il cherche constamment à modifier cette
culture du tabou et du non-dit qui y prévaut. Pour favoriser la guérison,
il proclame le droit plein et entier des victimes en voie de
réhabilitation au titre absolu de personne et de citoyen de la société humaine.
Car ce sont des mots qui ont leur poids non
seulement lorsqu’ils sont dits par le thérapeute, mais davantage s’ils sont
dits par un agresseur et profondément s’ils sont dits par un
« représentant de la communauté » !
Matière à progrès ou au moins matière à
réflexion!
Jean
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